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Sujet: I love New York city Jeu 28 Juil - 22:36
I love New York City Oh yeah, New York City I love New York City Oh yeah, New York City
Il n’y avait pas à dire, ce soir-là, New York lui manquait cruellement. Probablement plus que tous les autres jours qui s’étaient écoulés depuis les six derniers mois. Mackenzie aurait sûrement tout donné pour se retrouver dans sa ville préférée au monde. Ne serait-ce que pour dix petites minutes de rien du tout. Ça faisait maintenant six mois que Mac était de retour dans sa ville natale, celle où elle avait grandi. Non, elle ne regrettait absolument pas d’être revenue, elle ne le regretterait jamais, mais il y avait des journées comme ça, où elle aurait préféré être ailleurs. New York par exemple. Et ce jour-là, bah… c’en était un. Ou bien encore, Mac se disait qu’elle aurait dû rester sous la couette et oublier que hors de sa chambre, le monde continuait à tourner. Elle aurait probablement passé une meilleure journée et elle n’aurait sûrement pas le cafard. Mieux encore, elle n’aurait pas envie d’aller se cacher dans un coin pour ne voir personne. Parce que non, elle ne voulait voir personne. Sa journée avait été merdique, elle ne voulait surtout pas que sa soirée le soit également. Pourquoi sa journée avait-elle été aussi merdique? Voyons voir…
Ç’avait commencé par le réveil qui ne sonnait pas. Ou qu’elle avait oublié de régler. Bref, elle s’était réveillée en retard, elle avait travaillé au bar toute la nuit pour remplacer une barmaid qui avait dû rentrer chez elle parce qu’elle était malade comme un chien. Et évidemment, c’était la veille où Mackenzie avait un gros contrat à remplir. La ville la payait une fortune pour qu’elle prenne des tas de clichés de la ville et des différents lieux touristiques, tout ça pour mettre leur site internet à jour. La journée avait donc été terriblement longue. Surtout que Mac l’avait commencée en courant. Encore heureux qu’elle ait eu la présence d’esprit de préparer son matériel la veille avant d’aller au nightclub, parce que tout serait allé de travers. Enfin, ç’aurait juste été pire. Après, pour ne rien arranger, l’assistant que la ville s’était chargée de lui trouver ne s’était jamais présenté. Celui qui devait le remplacer avait été d’une insolence telle que Mackenzie avait failli lui mettre son poing dans la figure et le renvoyer chez lui… La pluie s’était mêlée de la partie, comme si elle avait eu besoin de ça en plus. Il n’y avait pas à dire, Mac avait vraiment eu une journée de merde. Malheureusement, ça ne s’était pas terminé là… Il fallait s’y attendre!
Et pour finir, Mackenzie venait de se faire voler son appareil préféré. De toute sa journée de merde, c’était bien ce qui l’enrageait le plus. Cet appareil était peut-être vieux et loin d’être à la pointe de la technologie, mais bon sang, c’était celui qu’elle possédait qu’elle aimait le plus! Et pour cause, ses parents le lui avaient offert quand elle avait emménagé à New York, plusieurs années plus tôt. Pour se calmer un peu avant de se rendre au bar, Mac avait eu l’idée de se balader dans le parc avec son appareil et de prendre des clichés pour son petit plaisir personnel. C’était sa façon à elle de se détendre et voilà qu’un crétin lui avait arraché son appareil avant de s’enfuir en courant. Oh, Mackenzie avait bien tenté de le poursuivre afin de récupérer son bien, mais il fallait l’admettre, le type était plus rapide qu’elle et Mac l’avait perdu de vue. Et pour ne pas arranger les choses, il avait fallut que le policier qui s’occupait de son dossier soit un crétin. Mackenzie soupçonnait ses parents d’être de la même famille. C’était tout bonnement impossible d’être aussi bête et stupide. Bref, tout ce qu’elle avait, c’était un fouttu papier en guise de rapport de police à remettre à ses assureurs. Ce n’était pas ce qu’elle voulait, merde! Ce qu’elle voulait, c’était de récupérer son appareil! Elle se fichait bien de sa valeur monétaire, c’était la valeur sentimentale qu’il avait à ses yeux qui comptaient le plus! Encore heureux que la carte mémoire qu’elle avait mis dans cet appareil ne contenait aucune photo de son contrat de la journée, sinon ç’aurait été à recommencer.
Bref, ce soir-là, New York lui manquait cruellement et elle aurait adoré s’y retrouver pour un petit bout de temps… mais elle savait que ce n’était, pour le moment, pas possible. Richard voudrait sa peau si elle décidait de le planter là avec le bar et Samantha. Non pas que son frère ne soit pas capable de gérer le bar de leurs parents tout seul, mais Mac savait qu’il avait parfois du mal avec leur sœur cadette. D’ailleurs, Mackenzie se faisait du soucis pour Sam. Certes, il était normal qu’elle réagisse mal au décès prématuré de leurs parents, mais elle était sur une pente plutôt savonneuse depuis… et Mac ne savait plus trop quoi faire ni comment se comporter. Elle passait peut-être pour forte aux yeux de tout le monde, mais une fois enfermée dans sa chambre ou sous la douche, elle craquait. Les derniers mois avaient été difficiles pour elle. Le décès de ses parents l’avait chamboulée, elle avait dû choisir entre son fiancé et sa famille, quitter New York pour rentrer à la maison, gérer le bar avec son frère… sans compter devenir la tutrice de sa sœur. Elle était à bout de forces, mais pourtant, elle ne le montrait à personne, s’évertuant à faire tout ce qu’on attendait d’elle sans jamais se plaindre. Elle aimait son frère et sa sœur, et ça, personne ne pourrait jamais lui faire dire le contraire, mais parfois, durant un cours moment, elle en voulait à leurs parents de les avoir quittés comme ça. De leur avoir laissé tout ça à gérer. En plus de Sammy qui faisait des siennes. Bien-sûr, Mac savait qu’ils n’étaient pas partis parce qu’ils le voulaient, mais parfois, oui, elle l’admettait volontiers, elle était en colère contre eux. Pourquoi leur avoir fait ça? Pourquoi leur avoir laissé le bar à gérer en plus de Sam?
Et avec Sammy, ce n’était pas plus facile. Mackenzie ne savait jamais sur quel pied danser avec l’adolescente presque devenue adulte. Devait-elle se montrer plus autoritaire, moins souple? Devait-elle la jouer militaire avec des horaires et des règles strictes à n’enfreindre sous aucune condition? Mac ne pouvait pas se résoudre à agir de la sorte. Premièrement, parce que ce n’était pas son genre et deuxièmement, parce qu’elle avait la trouille. De quoi? D’entendre un jour sa sœur lui dire qu’elle n’était pas sa mère. Ou pire encore, qu’elle n’était même pas sa sœur. Parce que oui, Mackenzie était adoptée. Elles ne partageaient peut-être pas leur ADN, mais n’en demeurait pas moins qu’aux yeux de Mac, sa famille c’était ses parents, Richard et Samantha. A entendre sa jeune sœur lui dire un truc pareil, ça la démolirait, Mac ne le savait que trop. Bref, elle avait peur d’entendre ça de la bouche de Sammy un jour…
Bref, une fois arrivée devant les portes du «Harper’s Lounge», Mackenzie était toujours d’aussi mauvaise humeur. Même le joli bouquet de marguerites qu’elle avait décidé de s’offrir sur un coup de tête n’avait pas réussi à la faire sourire plus de cinq petites minutes consécutives. Elle espérait juste que travailler dans le bureau du nightclub allait lui changer les idées. Boire un verre, faire joujou un peu sur Photoshop pour commencer à travailler ses photos sur un fond sonore très fort, Mac devrait retrouver le sourire. Du moins, l’espérait-elle. Mais lorsqu’elle entra dans le bar, elle dû revoir ses souhaits et viser moins haut. C’était la nuit de congé de Richard, donc c’était sur ses épaules que tous les problèmes finiraient. Ensuite, il semblait manquer quelqu’un encore. Mathilde, une nouvelle barmaid. Il lui restait encore environ trente minutes avant d’être réellement en retard, donc Mackenzie ne s’en faisait pas trop. En général, les employés essayaient d’arriver environ une heure plus tôt pour se préparer et tout placer. C’était ça ou rester une heure de plus après la fermeture du bar. Heure qui était payée, soit dit en passant.
Ce qui contribua à la rendre encore plus furieuse qu’elle ne l’était déjà? C’était de voir ce bellâtre de G.I. Joe user de ses charmes avec les employées féminines. Bon sang! Il n’en avait pas assez, ça lui en prenait d’autres sur son tableau de chasse? En temps normal, Mackenzie s’en serait fichée – quoique là, il allait contre une des règles de la maison qui disait que les employés ne devaient pas sortir ensembles ou avoir de relations dites plus intimes entre eux – mais depuis qu’elle avait découvert qu’elle était tombée amoureuse de cet homme, ça n’aidait pas. C’est donc pourquoi elle lui jeta à peine un coup d’œil – elle ne savait même pas s’il s’en était même rendu compte – et elle gravit rapidement la volée de marches qui menaient droit à leur bureau, à son frère et elle. Là, Mackenzie ferma la porte, mis ses fleurs dans un vase, s’installa devant l’ordinateur, sortit sa carte mémoire de son sac à main et s’installa pour travailler sur Photoshop. Avec un fond sonore qui rendrait sourd quiconque passerait par là. Et si quelqu’un s’avisait de venir lui annoncer une mauvaise nouvelle, elle s’en laverait les mains!
Jaymes-Filip Asbjörn
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Sujet: Re: I love New York city Ven 5 Aoû - 18:11
C’était une soirée plus que normale au Harper’s Lounge. Jaymes était crevé parce qu’il venait de passer la journée à s’occuper de sa petite fille, en plus du travail au commissariat qu’il devait accomplir. Hey oui, il avait beau avoir ce job comme doorman en couverture de son enquête, il était tout de même obligé de réaliser le nécessaire pour son travail de policier. Il lui serait impossible, en fait, de choisir ce qui avait été le plus épuisant dans sa journée. Il faut dire que sa Sofia avait hérité de sa légendaire énergie, ce qui ne lui facilitait pas la tâche. Cependant, cela ne voulait pas dire qu’il ne l’aimait pas, au contraire; il éprouvait un profond amour pour cette petite puce, bien qu’il ne le montrait pas à toute la population. En fait, très peu de femmes qu’il flirtait était au courant qu’il avait une petite fille. Non pas parce qu’il avait honte d’elle, mais bien parce qu’il ne leur faisait pas suffisamment confiance pour être au courant de son existence. Nuance. Et puis, il ne voyait pas l’intérêt de faire confiance à ces femmes, avec qui il ne demeurait jamais longtemps.
Jaymes était entré tôt au Harper’s Lounge; pour son enquête comme par curiosité personnelle, il adorait y être alors que les premiers employés arrivaient. Cela pouvait révéler bien des choses sur ces derniers, peut-être même des informations dont il aurait besoin pour son enquête. Les premières serveuses étaient à peine arrivées que Jaymes se mit en mode charmeur. Charmer les demoiselles était comme une deuxième nature pour lui, mais ce loisir avait prit de moins en moins de place dans la vie du blond quand sa Sofia y avait prit place. Cependant, personne au Harper’s Lounge n’était au courant de sa double identité de papa et il espérait préserver les choses ainsi le plus longtemps possible. Mettre de l’avant et amplifier son image d’homme charmeur qui collectionne les femmes comme des trophées était donc la meilleure façon qu’il avait trouvé pour y arrivé, le rôle qu’il s’était donné. Le blond n’avait pas eu grand-chose à faire, ce soir, pour que les quelques employés féminines du club viennent s’accrocher à ses baskets comme des abeilles à du miel. Il faut dire qu’il jouait son rôle à merveille et que son fameux masque lui collait à la peau. Appuyé sur le comptoir, alors qu’il ne lui restait que quelques précieuses minutes avant de devoir retourner à son poste, Jaymes était armé de son sourire charmeur. La position de son corps comme les vêtements qu’il portait semblaient calculés pour attirer l’œil du sexe opposé. Il avait relevé les manches de son uniforme de doorman, qui lui collait à la peau et ne laissait que très peu d’imagination sur sa musculature. La position qu’il arborait, appuyée sur le comptoir du bar, était empreinte d’une masculinité certaine, ce qui ajoutait une autre touche à son image d’homme macho, viril, séducteur et du type à femmes caractéristique. C’est à ce moment qu’il vit, du coin de l’œil, leur fameuse boss Mackenzie approcher. En fait, Jaymes n’aurait même pas eu besoin de la regarder pour s’apercevoir que c’était la brunette; ses pas bruyants, emplis de frustration, l’avaient trahie. Tout en continuant à abuser de son numéro de charme face au groupe de femmes qui battaient des cils près de lui, il ne put s’empêcher de la suivre des yeux. Il semblait évident qu’elle semblait contrariée. Si l’on se fiait à l’irritation et l’exaspération dans ses traits, il était facile de constater qu’elle n’avait pas eu une extraordinaire journée. Il fronça discrètement les sourcils, intrigué et, même s’il ne le se l’avouerait pas, inquiet. Le sourire fendu jusqu’aux yeux qui dévoilait ses fossettes craquantes toujours sur ses lèvres, Jaymes employa rapidement les mots nécessaires afin de pouvoir poliment laisser les demoiselles. Mielleux, il prétexta avoir besoin de parler à la patronne avant de devoir commencer son chiffre de soirée et se dirigea vers le bureau de cette dernière. Le blond avait parcourut une grande partie du chemin lorsqu’il s’arrêta soudainement devant la machine à boisson chaude des employés, pensif. Lorsqu’il était plus jeune, sa mère avait l’habitude de lui apporter un chocolat chaud quand elle savait qu’il avait passé une mauvaise journée. Jaymes s’était toujours étonné de combien sa mère était capable de deviner si facilement ses humeurs, mais il ne s’en était jamais plaint. Elle ne s’était jamais trompée. Elle ignorait le claquement de porte qui retentissait dans la maison entière, attendait plusieurs minutes, puis débutait la fabrication d’un chocolat chaud qu’elle disait magique. Elle approchait de sa chambre lentement et cognait légèrement à sa porte avant d’y entrer pour le lui apporter. Jamais elle ne lui posait des questions directes sur sa journée; elle attendait patiemment qu’il lui raconte ce qui s’était passé. C’était comme si la tasse de chocolat chaud était seulement un signe pour lui faire comprendre que s’il avait besoin de parler, sa mère était là, toujours. Il finissait toujours par tout lui dire et avait, au cours des années, appris à attendre le moment même où il entendrait les quelques petits coups à sa porte. Le blond n’avait jamais raconté cette anecdote de jeunesse, qui allait bien à l’encontre de l’image qu’il voulait donner. Cependant, ce soir, il lui semblait tout à coup que c’était la chose à faire. Il ne s’attendait certainement pas à avoir des confidences; il connaissait beaucoup trop la brunette pour cela, mais s’il pouvait seulement lui apporter un peu de confort…peut-être pourrait-il même la convaincre qu’elle pouvait lui faire confiance, qu’elle pouvait abaisser sans craintes sa garde avec lui? Peut-être ainsi pourrait-il obtenir facilement quelques informations supplémentaires susceptibles de faire avancer son enquête?
Après s’être convaincu que ce geste n’allait être posé que pour mieux faire avancer son enquête, poser les brisques qui mèneront à sa conclusion, Jaymes entreprit de préparer un chocolat chaud. Il empoigna une canette de pepsi sur le comptoir, glissa quelques pièces pour la payer et, finalement, termina sa route vers le bureau de son boss. Le blond cogna deux ou trois coups à sa porte, afin de signifier sa présence; le contraire lui aurait probablement attiré des problèmes. N’ayant aucune réponse, Jaymes s’invita lui-même et entra. Il fut aussitôt accueillit par de la musique, mise à un volume tellement élevé qu’elle pourrait réveiller les morts. Un léger sourire amusé flotta sur ses lèvres; il n’aurait jamais deviné que la brunette était fan de ce genre de musique assourdissante. Jaymes la repéra en un coup d’œil seulement et, la mine malicieuse pour cacher son inquiétude, s’avança vers le bureau où elle était installée. Il posa une main sur ses épaules, ce qui la fit sursauter. Ce ne fut seulement que lorsqu’elle posa ses yeux sur lui qu’il entreprit de lui adresser la parole, employant un ton de voix assez élevé pour tenter de couvrir la musique.
« Hey, boss. Comme ça on essaie de se rendre sourde? Dommage, si tu continues comme ça, tu ne seras plus capable d’entendre ma superbe voix d’ange virile. Tu le regretterais, j’en suis sûre » Jaymes avait parlé de son ton moqueur habituel, sachant que celui-ci avait tendance à irriter par-dessus tout la brunette. « Qu’est-ce que tu écoutes? Avant d’entrer ici, j’aurais parié que tu étais plutôt du style Backstreet Boys…mais maintenant, j’avoue que je suis en train de remettre en doute mes capacités à juger les gens » continua-t-il dans le même ton. L’énerver était en train de devenir son sport national. Ça lui plaisait plutôt bien et puis…c’était amusant et n’avait de cesse de mettre du piquant dans sa vie quotidienne. Il déposa distraitement le chocolat chaud qu’il avait apporté, ses yeux toujours fixé dans les siens. « Je t’ai amené ça au passage. Ça nous évitera d’avoir une boss à face de bœuf ce soir. La caféine est la solution à tout » poursuivit-il, moqueur et bien conscient qu’il allait payer les conséquences de ses paroles. Peut-être, cette fois, rirait-elle ou allait-elle sourire face à ses blagues pas toujours drôles? De toute façon, il ne fallait surtout pas qu’elle perçoive la certaine inquiétude qu’il avait ressentie en la voyant dans un tel état. Focuser sur l’enquête, penser à ce qu’il devrait dire, se persuader que les gestes posés là et maintenant étaient dans ce but.
Mackenzie O. Harper
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Sujet: Re: I love New York city Jeu 1 Sep - 21:47
La brunette tentait tant bien que mal de travailler un peu, histoire d’essayer de passer ses nerfs – en vain – lorsqu’elle sentit qu’une main se posait sur son épaule, la faisant sursauter… C’est de justesse qu’elle parvint à retenir le petit cri de surprise qui menaçait de franchir ses lèvres. Elle allait apostropher copieusement la personne qui avait eu le malheur de lui faire aussi peur, mais elle se retint – encore une fois – de justesse. Oh non, elle ne l’engueulerait pas, et non pas parce que c’était Jaymes, mais parce que Mackenzie devait bien admettre que le volume de la musique était tellement fort que s’il avait frappé à la porte, elle ne l’avait pas entendu. Et puis, elle n’avait pas vraiment à passer ses nerfs sur lui. Même si l’envie de dire tout ce qu’elle avait sur le cœur la tentait. La jeune femme baissa légèrement le volume de la musique, histoire de rendre la conversation possible, mais elle leva les yeux au ciel lorsque Jaymes tenta de se faire mousser. Voix d’ange viril… et puis quoi encore? Heureusement, Mackenzie savait qu’il ne se prenait pas trop au sérieux, parce qu’il serait vraiment invivable. Et d’ailleurs, elle le soupçonnait de toujours faire exprès pour sortir le plus d’âneries possibles, parce qu’il savait fort bien que ça l’agaçait. Mac préféra donc faire comme si elle n’avait rien entendu ou rien à ajouter. Mais ce n’était pas suffisant pour lui faire lâcher le morceau, elle le savait bien. Car il revenait déjà à la charge en disant qu’il avait cru qu’elle était plus du genre à écouter les «Backstreet Boys», chose qui la fit bien rire. Elle avait vraiment une tête à écouter des Boys band? Pas du tout, à son avis.
- Crois-moi, vaut mieux être sourd que d’entendre des bêtises pareilles. dit-elle avant de sauvegarder rapidement la photo sur laquelle elle venait tout juste de commencer à travailler. Dis-moi… t’as un lot quotidien de bêtises de ce genre-là que tu dois absolument raconter pour te sentir bien dans ta peau et pouvoir dormir sur tes deux oreilles? A moins que tu ne réserves ça que pour moi, histoire de bien me montrer que t’aime te fouttre de moi? demanda-t-elle tout en faisant rouler lentement sa chaise vers l’arrière et en retirant ses chaussures. Et sache, pour ta culture générale, que c’est «New York City» chantée par «Andrew WK». Je l’écoute quand j’ai besoin de me défouler un peu. Comme ce soir, quoi.
A vrai dire, Mac préférait écouter de la musique à plein volume pour se défouler et se changer les idées plutôt que d’aller boire un coup dans un bar. Elle s’évitait ainsi le mal de crâne qui allait avec une bonne cuite. Et puis maintenant, elle avait certaines responsabilités et elle ne pouvait plus se permettre de faire n’importe quoi. Pas que Mackenzie ait été du genre à faire n’importe quoi sans réfléchir aux conséquences de ses actes – ce n’était pas tellement son genre – mais elle avait conscience que même si les services sociaux leur fouttait la paix pour le moment, ça ne durerait pas très longtemps. Enfin, ça c’était si Samantha ne revenait pas sur la bonne voie. A ce sujet, la jeune femme avait beau se creuser la tête pour trouver une solution à ce problème épineux, ça ne donnait rien. Aucune des idées qui lui venaient à l’esprit ne lui semblaient correctes. Mac avait songé à laisser son frère se débrouiller un peu avec leur sœur, mais la photographe se doutait qu’il n’en ressortirait rien de bon. Richard aimait leur sœur, mais il n’arrivait pas toujours à la comprendre. Et Mac savait que ça dégénèrerait en dispute. Inévitablement. Et s’il y avait une chose que Mackenzie ne supportait pas et ne supporterait bien jamais, c’était les disputes, la colère et les cris. Peut-être était-ce à cause de sa petite enfance, avant qu’elle ne soit confiée à la famille Harper. Mackenzie ne s’était jamais vraiment penchée sur la question. Pourquoi? Parce qu’elle ne voulait pas revivre ce passé qui lui avait laissé de belles et profondes cicatrices. Ces cicatrices n’étaient pas toutes physiques, malheureusement. Si Mac pouvait en dissimuler une bonne quantité sous les couches de maquillage qu’elle appliquait chaque matin sur sa peau, il y en avait d’autres qui ne guériraient et ne disparaitraient probablement jamais. Même le temps ne pourrait pas arranger les choses. Sans s’en rendre compte, la jeune femme se mis à gratter nerveusement la cicatrice qu’elle avait derrière l’oreille gauche, souvenir impérissable de la dernière fois où le type avait levé la main sur elle. On avait dû lui faire des points de suture avant de laisser les Services Sociaux l’emmener.
C’était quand même plutôt ironique. Elle détestait les disputes et les cris, ça la figeait sur place… mais elle n’avait rien contre croiser le fer avec quelqu’un. Enfin, du moment où elle ne se sentait pas menacée par ladite personne avec qui elle avait une discussion houleuse. Parce que non, Mac était peut-être légèrement téméraire, mais elle n’était pas stupide pour autant. Jamais elle n’irait se mettre dans une situation où elle risquait de se prendre des coups. C’était sans doute pourquoi elle n’avait pas tenté de résister quand l’autre pauvre abrutit lui avait piqué son appareil photo. C’était peut-être également parce qu’elle n’était pas stupide que Mac avait décidé de prendre des cours d’auto-défense lorsqu’elle était débarquée à New York. Sa famille n’en avait jamais rien su parce que Mackenzie ne voulait pas entrer dans les détails du pourquoi et du comment, mais voilà… elle avait pris des cours. Chose qu’elle ne regrettait pas, évidemment. Pourquoi? Toujours à cause de ce sombre passé qui la hantait au point de lui revenir parfois en cauchemar la nuit? Un psychiatre aurait probablement affirmé que ce fameux passé y était pour quelque chose. Mac elle, elle s’était mise dans la tête que c’était parce qu’elle vivait à New York, la ville où si vous ne vous faisiez pas dévaliser ou agresser au moins une fois, vous n’étiez pas un vrai New Yorkais.
Bref! Même si Mac n’aimait pas les disputes ou les cris, elle était capable d’élever la voix elle aussi et de lancer des piques à ceux qui le méritait. Sauf avec sa famille. Avec eux, la jeune femme en était incapable. En fait, si elle détestait voir les gens se disputer, c’était encore pire dans sa famille. Elle n’aimait pas ça et voulait toujours se cacher dans un coin. Bien-sûr, elle savait que dans la famille Harper, jamais on n’en viendrait à se taper dessus lors d’une dispute sérieuse, mais au fond d’elle, quelque part dans sa mémoire, elle revoyait le type qui s’amusait à la tabasser quand elle était encore trop jeune pour se défendre. Si ses souvenirs étaient quelque peu confus concernant ce qui lui était arrivé alors qu’elle n’était encore qu’une gamine, elle se souvenait par-contre très bien de la peur qu’elle avait ressenti, de la crainte de se faire frapper à nouveau par sa nouvelle famille si elle avait le malheur de faire quelque chose de mal. Heureusement, Richard avait été là et c’était grâce à lui que la petite fille avait pu prendre ses marques et s’adapter.
La jeune femme ne revint à l’instant présent que lorsque Jaymes lui dit que la caféine était la solution à tout. Elle venait de réaliser qu’elle ne lui avait guère prêté attention, tellement elle avait replongé dans ses souvenirs. Tout ça à cause de la musique qu’elle écoutait et de son besoin de se défouler. Étrange. Certes, il lui arrivait de broyer du noir, mais à ce point-là? C’était rare. Mackenzie espérait tout de-même que Jaymes n’avait rien remarqué ou qu’il serait suffisamment sage pour saisir que ce n’était pas vraiment le moment de chercher à l’embêter. Elle avait cependant des doutes quant à la sagesse de l’homme assis près d’elle. N’empêche, il était mignon. Physiquement d’accord, ça tout le monde pouvait le voir dès le premier coup d’œil. Ce que Mac voulait dire par là, c’était qu’elle trouvait son geste touchant. Il lui avait apporté un chocolat chaud. C’était tout bête, mais elle ne pouvait pas s’empêcher de trouver ça mignon. C’était une petite attention qu’il avait eue pour elle et même s’il faisait parfois des blagues douteuses et pas toujours drôle, même s’il la faisait souvent sortir de ses gonds et qu’elle avait régulièrement envie de l’envoyer au Diable… ce petit geste rachetait tout le reste. Ça la faisait craquer. Et il ne fallait pas qu’elle craque!
- J’imagine qu’il y a encore un problème avec un employé? marmonna-t-elle avant de prendre une gorgée du chocolat chaud qu’il lui avait apporté, essayant de ne pas montrer ce que ce petit geste lui faisait. Si c’est ce qui t’amène dans le bureau, vaut mieux pour toi que tu aies une solution à m’apporter pour régler ça, parce que j’ai eu ma dose de problèmes pour aujourd’hui. Un de plus et je vais me cacher sous ma couette jusqu’à la semaine prochaine… et je te laisse te démerder. avertit-elle en le regardant droit dans les yeux… avant de rejeter sa tête vers l’arrière et de fermer les yeux, un court moment.
Encore deux petites heures et ça serait l’ouverture du club. On se bousculerait à l’entrée, ils devraient tenter de repérer ceux qui entraient dans l’établissement sans avoir l’âge pour boire, gérer les types qui ne savaient pas ce que «non» signifiait… C’était malheureusement le genre de problème auxquels ils devaient faire face régulièrement. Franchement, Mackenzie n’avait jamais compris pourquoi ses parents avaient eu ce rêve et pourquoi ils s’y étaient accrochés ainsi. Fallait dire qu’elle n’avait rien pour être dans sa branche au club. Ce n’était pas don domaine. Mackenzie était rarement diplomate, elle détestait se faire marcher sur les pieds et se faire bousculer. La musique assourdissante, ce n’était pas sa tasse de thé. Et pire, elle ne savait pas jongler avec les chiffres et les commandes. Ce n’était pas pour rien qu’elle avait un assistant à New York! Elle lui refilait toute la sale besogne! Ça serait peut-être une idée d’embaucher une personne qui leur servirait de bras droit et veillerait à la bonne marche du club lorsqu’ils ne seraient pas là… C’était à méditer, mais Mac en glisserait un mot à son frère, c’était certain!
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Sujet: Re: I love New York city
I love New York city
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