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Un verre pour un alcoolique? Non merci LIBRE

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Charlie L. Gallagher

Charlie L. Gallagher


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MessageSujet: Un verre pour un alcoolique? Non merci LIBRE Un verre pour un alcoolique? Non merci LIBRE EmptyVen 19 Aoû - 0:01

Après avoir passés de nombreuses heures à effectuer un travail acharné, les cuistots du « the Capital » LE restaurant chic de l’heure se retrouvait tous agroupés devant la porte à observer un client en particulier. Ce n’était pas n’importe qui. C’était Jack LeBlanc, un critique Français qui n’avait pas la langue dans sa poche et qui avait déjà écrit un article à propos de Charlie. Il y avait un an, jour pour jour, alors que le cuisinier avait déjà bien entamé une descente aux enfers, LeBlanc l’avait piétiné et avait autant entaché sa réputation que celle du restaurant où il travaillait. On l’avait évidemment renvoyé et maintenant il avait l’impression de se retrouver à la case départ. Tout ce jouait entre les mains de cet homme. Son avenir, et probablement son attirance pour l’alcool. Charlie était sobre depuis plusieurs mois maintenant, et là, il avait une forte envie de se mettre le nez dans une bouteille de vodka ! Ils attendaient que le couteau tombe. Ils ne servaient plus de plat à cette heure, ils attendaient simplement que les gens terminent leurs assiettes et quitte le restaurant. Lorsque le critique culinaire se redressa pour partir, Charlie eu alors l’impression que son sang fit un tour dans ses veines. Rien de très agréable, il attendait maintenant les impressions de la serveuse. « Il a dit que tu étais une sorte de champignons. » lança la jeune femme en franchissant la porte de la cuisine. Elle laissa évidemment Charlie assez perplexe, appréciant assez cet air déconfit sur son visage. En profitant un peu en quelque sorte. « Quoi ? Ne t’arrête pas en plein milieu, continue !!! Qu’est-ce que ça veut dire ?? » elle haussa les épaules et ajouta : « Je n’en sais rien, j’espère que c’est un champignon frais par contre… » termina-t-elle, moqueuse. Cet air sur son visage, c’était mieux que de gagner à la loterie. Lorsqu’il était question de la grandeur de Charlie Gallagher, mieux valait ne pas rigoler, toutefois, ce soir elle l’avait un peu dans sa poche, lorsqu’il lirait la critique, il s’en prendrait certainement à elle. Le critique avait adoré sa soirée, elle connaissait la fin de la phrase … « Gallagher est comme un champignon, succulent lorsqu’il est prit à point, aujourd’hui il est à point. » Visiblement, il ne l’avait pas toujours été.

Lorsqu’il quitta le restaurant, le chef cuisinier n’avait jamais été aussi nerveux. Avant il ne se préoccupait pas de tout ça, aujourd’hui c’était sa vie, le restaurant c’était tout ce qui comptait il n’avait rien d’autre. Il croyait en ses capacités mieux que personne, pourtant, ce soir il doutait. On pouvait ainsi dire que sa soirée était déjà bien gâchée. Il aurait probablement mieux fallu qu’il aille directement dormir, qu’il ouvre simplement un magazine le lendemain et qu’il tombe sur cette fameuse critique. Toutefois il décida plutôt d’aller se changer les idées. À cette heure, il n’y avait que les clubs, les endroits remplis d’alcools, mauvaise idée pour un ancien alcoolique qui avait mauvaise mine. C’était peut-être parce que tout allait très bien dans sa vie jusqu’à aujourd’hui qu’il avait été capable de ne pas boire une seule goute sans réelle difficulté. Aujourd’hui, il n’avait jamais eu autant envi de prendre un verre. Il s’installa à une table dans toutefois commander quoi que ce soit. Il fixait simplement le vide, songeur. Il analysait les mouvements, les réactions de ce critique et il ne trouvait rien pour le rassurer. Il soupira et lorsqu’il vint pour se relever, et peut-être se diriger au bar, un verre se fit déposer sur la table. La serveuse pointa une jeune femme qui lui offrait ce verre. Il jeta un coup d’œil vers elle et fit un mince sourire pour la remercier. Il décida de se rassoir et se mit à observer le verre de plus près. Allait-t-il oser le prendre ? Il ferma les yeux quelques instants. Lui qui était habituellement le genre d’homme dont on se demandait si il connaissait simplement la notion du mot souci, ne l’avait jamais autant été que ce soir …

« Merde Charlie … Qu’est-ce que tu es en train de foutre. » grogna-t-il en agrippant le verre et en venant le porter à ses lèvres.
Il était certainement en train de commettre une grosse erreur. Mais il était tellement déprimé qu’il s’en fichait complètement. Alors qu’il vint pour prendre une gorgée digne de ce nom, une personne vint carrément s’écraser contre lui. Complètement bourré, il n’avait plus la moindre retenue. Le cuisinier échappa son verre qui explosa contre le sol.
« Merde, tu peux pas faire un peu attention ??! » cracha-t-il, agacé et boudeur. Pas si attristé pourtant. Après tout, c’était peut-être un signe. Il releva la tête vers la jeune femme qui lui avait offert ce verre. Il préférait largement son joli sourire qu’à passer la nuit la tête au dessus des toilettes non ? Il se dirigea alors vers elle et lança :

« Vous payez souvent des verres à des inconnus ? C’est un peu démodé non ? » demanda-t-il d’un air amusé. Les jolies femmes lui faisait rapidement oublier tous ses problèmes…
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Alisya Jane Blackheart

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MessageSujet: Re: Un verre pour un alcoolique? Non merci LIBRE Un verre pour un alcoolique? Non merci LIBRE EmptyDim 21 Aoû - 10:01

Journée de merde, de bout en bout. Déjà, c’est la période des vacances, et comme j’ai passé une année entière en Equateur à travailler au sein d’une ONG, là où on ne connaît pas vraiment les vacances parce que même quand il n’y a pas cours on trouve toujours à se rendre utile, cette inactivité a tendance à m’agacer prodigieusement.
Ce matin, alors que je passais sous l’eau le verre qui m’avait servi à boire mon jus d’orange du matin, je me suis retrouvée les pieds dans l’eau. Cool ! Une bonne vieille fuite ! Cool encore, mon père n’est pas là de la journée ! Forcément, il doit aller faire des courses avec maman parce que mes chers parents m’ont invité à venir manger chez eux ce soir. Bon ben j’ai pas le choix, faut que j’appelle un plombier.
Vous pensez que je vais tomber sur un gars sympa qui aime son boulot, le fait bien, et ne prend pas les femmes pour des imbéciles ? C’est que vous connaissez mal mon karma. Bien sûr, je suis tombée sur le boulet du jour. Non seulement il m’a draguée lourdement, me donnant du « ma petite dame » sans arrêt, mais en plus il a essayé de m’arnaquer en me prétendant que je devais changer toute ma tuyauterie. Non mais il m’a prise pour une quiche ou quoi ? Là, il s’est rendu compte que la douce « petite dame » pouvait se transformer en véritable tornade brune. Je me suis mise à lui crier dessus, j’ai empoigné un couteau et je lui ai dit que s’il ne me serrait pas ce joint fissa j’avais le saigner comme un cochon. Il est passé par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, indigo compris, et il s’est dépêché de faire enfin son boulot avant de partir aussi vite que l’éclair.
Il ne me restait plus qu’à nettoyer correctement ma cuisine avant d’aller, à mon tour, faire des courses.

Mes ennuis n’étaient pas terminés. Forcément je ne pouvais pas arriver chez mes parents les mains vides. J’ai acheté deux bouteilles de vin pour papa, un joli montage floral pour maman, et tant que j’y étais, j’ai fait quelques courses pour moi. Woaw ! rien à déclarer jusque là ! Attendez, ce n’est pas fini…
Je reviens vers ma voiture, et là… La malédiction continue. Un crétin fini, ou une blonde ravagée, j’en sais rien, semble avoir raté son virage et a pris le côté de ma voiture. Portière enfoncée, retro qui pendouille lamentablement, tout comme mon menton quand je me rends compte des dégâts ! Bref, j’appelle les flics. Ca tombe bien, ils ne sont pas loin leurs locaux sont situés juste à côté du centre commercial, et ils arrivent en moins de cinq minutes pour constater les dégâts. Forcément ils me demandent mes papiers, que je m’empresse de leur donner.
Quoi ? En défaut d’assurance ? J’hallucine ou quoi ? Je regarde le gros barbu comme s’il était le père Noël en personne et que je trouvais bizarre de le voir en uniforme de flic en plein mois d’août sur un parking, et je regarde mon papier. Mince, il est bon jusqu’à hier… Mais minute papillon… Je l’ai payée mon assurance ! Il a quand même fallu que je me batte pendant quinze minutes pour qu’il accepte de téléphoner chez mon assureur qui lui a confirmé que mon papier m’a été renvoyé y’a deux jours. La poste doit être responsable de ce retard… Raaaaaaaaaah !

Quand je rentre chez moi, évidemment mes surgelés sont bons à mettre à la poubelle. Pas que je ne me nourrisse que de ça, mais simplement je suis d’une maladresse maladive et me faire couper des légumes reviendrait à me réserver direct un ticket pour les urgences. Donc j’achète mes légumes pré coupés. Une ou deux pizzas pour les soirs de flemme intense, et comme je suis quand même gourmande, un pot de glace à la pistache. Pas pour cette fois, tout a fondu lamentablement !
Il ne me reste plus qu’à me préparer pour la soirée. Je choisis de porter une petite robe bleue un peu plus sexy que ce que je porte d’habitude. Mais c’est maman qui me l’a offerte (un de ces jours où elle m’avait dit que si je voulais trouver un mari, j’avais intérêt à me décoincer un peu) et c’est un moyen de lui montrer que je porte ses cadeaux. Ca lui fera plaisir.

Sauf que… Sauf que j’aurais pas dû. Pourquoi ? Parce que cette soirée tranquille parents-enfant était un piège. Papa et maman avaient un invité voyez-vous ? Bon sang de bois est-ce que j’ai la tête de quelqu’un qui a besoin d’un coup de main ? Non mais sérieusement ? C’est vrai, je n’ai pas eu de relation suivie depuis un long moment, mais ça c’est par choix. Après m’être cassée la figure durement plusieurs fois, j’ai tendance à ne plus vouloir de relation suivie justement, mais ce n’est pas pour ça que je me la joue remake de Bernadette Soubirou ! C’est dingue ça ! Fallait voir sa tronche en plus au gendre idéal… Cheveux gominés et raie sur le côté, costard… Yeurk ! Ah ça il était poli ! Mademoiselle par ci, mademoiselle par là… Il a passé sa soirée les yeux rivés sur mon décolleté et maman était contente ! Un cauchemar… Mais pourquoi j’ai mis cette robe ? Si j’avais su j’y serais allée du jean au col roulé tiens et tant pis s’il fait chaud à crever !
Alors quand ma mère a insisté pour qu’on remette ça la semaine suivante, j’ai vu rouge. J’ai dit non, poliment, mais ça n’a pas suffit. Il a fallu que je me fâche, que je dise clairement que je ne voulais absolument pas revoir l’heureux élu de mes parents, devant lui évidemment, mon père a dit que j’étais mal élevée, et j’ai jeté ma serviette sur la table avant de me lever et de partir en claquant la porte, non sans leur avoir lancé d’arrêter de se mêler sans arrêt de ma vie sentimentale.

Alors ce verre, j’en avais besoin. Mon portable avait commencé à sonner à peine avais-je démarré la voiture, je l’avais éteint, et je savais qu’une fois rentrée j’aurais un message sur mon répondeur. Je voulais reculer ça. Alors quand j’ai vu l’enseigne du club, je me suis garée et j’y suis entrée, histoire de souffler un peu. Je me suis installée à une table, et j’ai commandé un mojito. Mon regard se perdait autour de moi, je regardais tantôt un couple d’amoureux, tantôt un groupe d’amis, tantôt deux potes qui semblaient bien s’amuser à se raconter je ne sais quoi… Et à une table à côté, il y avait cet homme. Mes yeux se sont arrêtés sur lui tellement il avait l’air soucieux et mélancolique. J’ai un peu froncé les sourcils, me demandant ce qui le tourmentait ainsi. Avait-il aussi des parents envahissants ? Etait-il en plein chagrin d’amour ? Est-ce qu’il venait de perdre son travail ? Simplement une mauvaise journée, comme moi ?
Quand la serveuse est venue m’apporter mon verre, je lui ai demandé de servir la même chose à la table d’à côté. Après tout, entre deus âmes en peine, on pouvait bien se serrer les coudes non ? J’ai levé mon verre vers lui avec un petit sourire quand la serveuse m’a désignée du doigt, et comme il fallait bien continuer dans la thématique catastrophes en tous genres, un saoulard est venu cogner dans le bras de mon compagnon d’infortune et lui a fait lâcher son verre. Décidément… Je soupire et lui fait un sourire désolé alors qu’il se lève et semble venir vers moi. Mais il n’a pas l’air trop contrarié… Alors Je tire la chaise à côté de la mienne pour l’inviter à s’y installer et je hausse les épaules.



Pas vraiment… Mais vous avez l’air d’avoir passé une aussi mauvaise journée que moi alors j’ai voulu faire jouer la solidarité.


Mon sourire se fait plus détendu et lumineux, je tends la main vers lui.


Je m’appelle Alisya.
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Charlie L. Gallagher

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MessageSujet: Re: Un verre pour un alcoolique? Non merci LIBRE Un verre pour un alcoolique? Non merci LIBRE EmptyDim 21 Aoû - 15:41

Je n’avais pas passé une journée si merdique que ça. Si je savais son histoire, non ce n’était pas aussi pire que ce qu’elle avait pu vivre aujourd’hui. En fait, sauf une véritable journée de fou, j’avais eu une assez bonne journée. J’appréciais énormément mes collègues, ma vie me plaisait et je préférais largement être un homme un peu plus acceptable que ce que j’ai pu être dans le passé. Maintenant je pouvais discuter avec une femme sans faire une fixation sur son décolleté où bien être déjà complètement gelé. Bref oui, j’étais plus agréable aujourd’hui. Si j’ai tendance à dire des choses stupides, je suis loin d’être un mec bien méchant. Je suis parfois bien centré sur moi-même et j’oublie un peu les autres, il faut me ramener un peu à l’ordre c’est tout. Sauf que les histoires durables, ça n’a jamais été pour moi. Ce n’est pas que je ne veux pas, mais il faut croire qu’il n’y a aucune femme qui pouvait accepter ma vie d’avant. Il n’y a pas bien longtemps que je ne touche plus à la drogue ou à l’alcool, maintenant je suis surtout drogué à mon job. Être cuisinier c’est toute ma vie. J’ai fais la meilleure école de cuisine parce que j’ai un talent indéniable. J’ai un peu la tête enflée j’imagine… Mais j’ai surtout un point en commun que j’ignore encore avec cette jeune femme au bar ; j’ai le même syndrome de maladresse chronique.

Je ne sais pas exactement pourquoi je suis venu ici. J’avais besoin de sortir. Je venais de me faire traiter de champignon. Je suis plus fort que ça non ? Je ne crois pas que j’aurais bu ce verre, mais j’imagine que je suis passé très près de le faire. J’ai été sauvé par ce gros maladroit complètement bourré. Je préfère encore ne pas être comme lui. Alors j’ai regardé au bar pour voir qui m’avais offert ce verre. Je n’ai pas l’habitude d’être celui qui reçoit. Le bon côté lorsqu’on est celui qui offre, c’est qu’on peut choisir la nana. Ce pouvait être n’importe qui et ce n’était pas forcément agréable. Toutefois je fus agréablement surpris en voyant la jeune femme. Jolie, simple, pas forcément celles qui venaient vers moi habituellement, j’attire indéniablement des filles un peu plus dévergondée mais je préfère largement le beau sourire de cette inconnue.

En m’approchant d’elle, je me moque un peu, disant que d’offrir un verre c’est un peu démodé. Je ne trouve pas, je le fais souvent, mais c’est simplement pour détendre un peu l’atmosphère. Quoi que je n’ai pas l’impression qu’elle soit tendue. Au contraire elle semblait avoir davantage besoin d’un verre que moi. Alors je fais signe au serveur de lui offrir un verre, et moi je lui demande une limonade. Pas vraiment… Mais vous avez l’air d’avoir passé une aussi mauvaise journée que moi alors j’ai voulu faire jouer la solidarité. J’eu un petit rire amusé. Non, j’avais passé une bonne journée, le seul hic c’était la finale avec ce fichu critique. « J’ai passé une meilleure journée que vous je présume, on m’a simplement traité de champignon, mais un champignon, c’est pas nécessairement une mauvaise chose… » terminais-je d’un air agacé. Elle devait être un peu perdue. Elle se présenta alors j’en fis de même en prenant sa main. « Charlie, je suis chef, c’est pour ça qu’on m’a traité de champignon. » dis-je d’un air un peu plus amusé. « Si vous étiez une amatrice de champignon, ce qui est peut-être le cas, et qu’après avoir gouté un de mes plats vous dites de moi que je suis comme un champignon, que voudriez-vous dire ? » demandais-je un peu trop sérieusement. Cette histoire m’obsédait complètement. J’avais besoin d’être rassuré, un champignon bon marché ou un de ses rares champignon terriblement gouteux ? Ou bien c’était peut-être un champignon pas très frais, mon plat n’était pas frais ? Ce n’était tout simplement pas possible. D’ailleurs je commençais à m’énerver moi-même. « Foutue merde ! Ça n’a aucun sens. Un foutu champignon !! » crachais-je, visiblement agacé. Je soupirais puis j’ajoutais : « Désolé … je suis un peu timbré, mais votre journée merdique c’est quoi ? demandais-je en prenant une gorgée de ma limonade.

Ça pouvait paraître un peu étrange non ? J’étais dans un bar, quelques minutes auparavant je m’apprêtais à boire le verre qu’elle m’avais offert et là je ne buvais plus d’alcool. On pouvait dire que j’étais assez changeant. Mais j’étais tout de même assez curieux de savoir quel genre de journée pourrie avait vécu Alisya pour offrir un verre à un homme qu’elle ne connaissait pas du tout. Ce devait être une journée assez chiante non ?
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Alisya Jane Blackheart

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MessageSujet: Re: Un verre pour un alcoolique? Non merci LIBRE Un verre pour un alcoolique? Non merci LIBRE EmptyDim 21 Aoû - 17:32

C’est marrant comme on n’a pas forcément envie de solitude quand on n’a pas vraiment passé une bonne journée. En tout cas moi je n’avais pas envie de rentrer chez moi. Pas forcément envie de rencontrer des gens non plus à la base, mais en tout cas d’être au milieu d’eux et entourée. J’ai toujours été comme ça, je n’ai jamais été une solitaire. Au contraire, je suis une personne sociable, j’ai le contact facile, ce qui facilite les rencontres. Après, il ne faut pas croire non plus que je suis une noceuse. Ca ne veut pas dire que je suis une solitaire qui ne sort pas de chez elle, mais disons que je reste dans la bonne moyenne, je ne me dis pas qu’une soirée passée chez moi est une soirée gâchée. Pour tout dire, je crois d’ailleurs que j’aurais mieux fait de rester chez moi ce soir, dans le genre, on ne pouvait pas faire pire ! Je me suis emmerdée toute la soirée, j’ai été mal à l’aise, et pour couronner le tout, je me suis engueulée avec mes parents. OK, c’est bon, j’ai réussi à battre mon record je crois, et n’importe qui me connaissant vous dira qu’à ce niveau, la barre est haute !

Il faut dire que la maladresse, ça fait partie de moi. Je loupe mes virages et me cogne dans tout, je réussis à me casser la figure en marchant sur un sol plat, si une marche doit céder, elle est pour moi, et les choses m’échappent des mains avec une facilité déconcertante ! C’est bien simple, ça fait longtemps que maman a refusé que je l’aide pour son ménage ou pour faire la vaisselle quand je vais manger chez eux ! C’est qu’elle me connaît bien et qu’elle tient à ses affaires !
Je pourrais vous dire qu’on s’habitue, mais je ne crois pas. Y’en a qui ont tendance à en rire et à me charrier avec ça, et puis y’a les autres que ça agace souverainement. Enfin je ne peux rien y changer, alors ceux que ça agace… Ben tant pis ! Mais je ne peux pas leur en vouloir, parce que finalement, j’ai tendance à m’agacer souvent et à pester contre cette fichue maladresse !

Elle n’avait pas été en cause aujourd’hui. Pour une fois, je n’étais responsable de rien du tout ! Ca devait être une question de karma, mais j’ai fait tous les trucs désagréables en un jour ! Mais je vous rassure, ce n’est pas comme ça tout le temps. Là ça fait quelques semaines que je suis rentrée de Bellavista, un petit village en Equateur où une ONG a créé un hôpital et une école. J’y ai enseigné pendant un an, une année vraiment magnifique, et très franchement, si je suis revenue, c’est parce que j’ai promis à mes parents de n’y rester qu’une année. Je savais qu’ils se faisaient du souci pour moi, alors j’ai tenu ma promesse. J’ai vite retrouvé un job ici, les enseignants sont de plus en plus rares, il en manque, alors on se fait vite engager. Pas la même ambiance, mais j’adore enseigner. Enfin si on peut appeler ça enseigner, moi j’ai des classes de maternelles, les enfants ont entre 3 et 5 ans. J’adore mon job, j’ai toujours aimé ça.

Niveau sentimental par contre, ce n’est pas vraiment ça. J’ai eu des liaisons, comme tout le monde, certaines plus importantes que d’autres, mais je me suis tellement faite avoir que j’ai décidé que ça ne serait plus jamais le cas. Je ne veux plus m’attacher, parce que quand vous surprenez l’homme que vous aimez en train d’embrasser goulument une de vos collègues, je peux vous dire que vous vous prenez un quinze tonnes dans la poitrine. Ca fait mal, et ça fait mal longtemps. Donc pour palier à ça, on va dire que je profite de la vie. Des hommes que je vois une nuit, parfois deux, parfois même plus, mais on se met bien d’accord dès le départ : aucun attachement, on ne sort pas ensemble, c’est juste du sexe. Au moins ça préserve des mauvaises surprises. Forcément les parents ne sont pas au courant. Pour eux je suis juste célibataire depuis bien trop longtemps, d’où leur manœuvre d’aujourd’hui. Mais ne vous méprenez pas, je ne suis pas venue dans ce bar pour ça, et ce n’est pas pour ça non plus que j’ai offert un verre à cet homme. J’ai agi spontanément, parce qu’il n’avait pas trop l’air d’être dans son assiette.

En parlant d’assiette, voilà qu’il me parle de champignon. Minute… J’ai bien compris ? On l’a traité de champignon ? Ma surprise doit être évidente puisqu’il s’empresse de me préciser tout en se présentant qu’il est chef et que c’est la raison pour laquelle on l’a traité ainsi. Il n’empêche… Que je trouve ça bizarre quand même. Alors quand il me demande ce que j’aurais voulu dire par là si ça avait été moi qui avais fait cette remarque, j’avoue que je suis un peu prise au dépourvu. C’est que… j’ai déjà entendu des questions qui m’amènent à des réponses plus évidentes !



Euh… Et bien je suppose que ça dépend du champignon… Si je pense que vous êtes un champignon vénéneux c’est que vous avez fichu en l’air le plat et si je pense que vous êtes un bon champignon, genre… Une truffe, c’est que vous l’avez sublimé !


C’était intelligent comme réponse vous pensez ? J’en sais rien… Mais c’était la seule chose qui m’était venue à l’esprit. En tout cas ça avait sérieusement l’air de le travailler ! Le voilà qu’il peste et je hausse un sourcil, un peu surprise. Et quand il soupire avant de s’excuser, je me lève et vient me poster derrière lui.


Allez, détendez-vous… Je suis sûre qu’en matière de champignon, vous êtes une truffe !


Je laisse échapper un petit rire. C’est assez rare de traiter quelqu’un de truffe et que ça soit un compliment ! Je pose mes mains sur ses épaules et commence à le masser pour l’aider à se détendre un peu. Si mes malheurs peuvent le faire penser à autre chose quelques minutes, alors dévouons-nous ! Et puis à le raconter, ça va être plus drôle que tragique, avouons-le, personne n’est mort ! Le plombier a failli remarquez…


Alors, mes malheurs… J’ai eu un problème de tuyauterie dès le petit déjeuner et je suis tombée sur un plombier arnaqueur qui a failli se retrouver avec une partie de son anatomie en moins. Puis j’ai été faire des courses et pendant ce temps là, quelqu’un a embouti ma voiture sur le parking. Mon assurance était valide jusqu’à hier, et je n’ai pas encore reçu mon renouvellement, alors ça a été tout un bazar avec les flics. Du coup les surgelés que j’ai achetés sont foutus. Après ça je suis allée dîner chez mes parents et j’ai découvert que maman avait décidé de jouer les entremetteuses en me présentant un type complètement à l’opposé de ce qui peut attirer mon attention. Je ne savais même pas qu’on vendait encore de la gomina… Sérieux, c’est dégueu ce truc, tout comme son air de premier de la classe où y’a pas un poil qui dépasse. Comme s’il fallait absolument que je sois casée, et en plus avec un ringard ! Pervers le ringard, il n’a pas arrêté de fixer mon décolleté. Du coup, je suis partie en claquant la porte. Moralité ?


J’approche mon visage de son oreille et met des petites tapes sur son épaule.


Je crois que j’aurais préféré qu’on me traite de champignon.


Bah au moins si je peux le faire rire un peu… On aura pas tout perdu !
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MessageSujet: Re: Un verre pour un alcoolique? Non merci LIBRE Un verre pour un alcoolique? Non merci LIBRE EmptyLun 22 Aoû - 9:17

Mes amours, c’était toujours un cuisant échec. Je n’étais pas ce qu’on pouvait appeler un très bon partit. Niveau argent, j’avais une certaine sécurité financière, un job qui m’apportais tout de même gros mais j’aimais la diversité, j’ai toujours aimé les femmes. Je ne sais pas si je pourrais en aimer une seule. J’imagine que oui, comme tout le monde, mais pour l’instant, je me plais bien à conserver cette part d’instabilité dans ma vie toute rangée. Et puis, il fallait se le dire, ma vie je la passe à mon boulot. Je n’ai pas le temps pour les caprices d’une femme. Et des gosses ? Je ne suis pas très friand des mômes et une fille, ça veut des mioches. Je n’étais pas venu ici dans l’espoir de ramener une fille dans mon lit. Je suis parfois ce genre de mec, hum assez souvent je dois l’avouer mais ce soir, je n’étais pas exactement d’humeur à jouer les fanfarons. J’avais travaillé comme un fou en espérant que ma journée se termine bien. Je ne savais pas que la serveuse s’était moquée de moi, et que j’étais loin d’être un champignon avarié. Il était clair que demain, lorsque je lirais la critique, j’allais lui faire sa fête.

J’étais aussi le genre d’homme assez maladroit. J’ai cette tendance à dire tout ce que je pense, à faire ce qu’il ne faut pas faire. Et bien oui, j’étais beaucoup plus taré avant car en plus de ma personnalité assez explosive il y avait la drogue et l’alcool. J’ai assez payé pour ça, j’ai été renvoyé de nombreux restaurants, j’ai joué ma popularité, j’ai été ridiculisé. J’ai gâché mon talent et mes plats et aujourd’hui je m’en rends compte. Dans ce restaurant, j’ai la chance de me refaire une réputation, je ne veux surtout pas la gâcher. Mais minute ! Ce soir je suis dans un bar, avec cette jolie personne, est-ce que je pourrais essayer d’éviter de songer à mon boulot quelques minutes ? Merci. D’ailleurs, elle semble assez surprise vis-à-vis mes propos, c’est normal. Quel fou vient vous parler de champignon ? C’est moi. Elle n’apporte pas de nouveaux points à mon questionnement. Il y a deux sens, je suis sois un chef complètement pourri, soit mon plat était sublime comme peuvent l’êtres certains champignons. Mais si ce que j’ai fais n’étais pas bon, il aurait surement utilisé d’autres termes non ? Il n’aurait pas eu l’air satisfait en quittant la table. Mais il était peut-être satisfait de me démolir une deuxième fois.

Allez, détendez-vous… Je suis sûre qu’en matière de champignon, vous êtes une truffe !

Je laisse échapper un petit rire. Je ne sais pas si elle se rend compte, mais pour moi c’est un très beau compliment. Mais il est clair qu’il ne convient pas à tout le monde. Moi je suis un chef cuisinier, les truffes, je sais les apprécier à leur juste valeur ! Ce qui n’est pas le cas de tout le monde. C’est alors qu’elle me masse les épaules ?! Un instant, les rôles sont inversés, je suis dans la quatrième dimension avec cette fille ou quoi ? Habituellement je serais celui qui masse la fille, pour l’aider à se détendre. Quoi que … Elle est douée, et ça m’aide énormément. Je sens toute cette tension aller voir ailleurs ! Elle me parle de sa journée tout en continuant de me masser. Je sens que je vais inverser les rôles bientôt ! Je dois avouer que c’est tout un bazar cette journée. Elle ne l’a pas eu facile.

« Bon, vous avez gagnée la journée la plus pourrie ! Asseyez-vous maintenant ! » dis-je d’un air amusé.

J’attends qu’elle soit installée sur sa chaise et c’est mon tour de m’attaquer à ses épaules. C’est tout tendu, ça va l’aider aussi j’en suis persuadé. Sérieusement ? Je passe une belle soirée. Il est rare que je reste bien longtemps au bar, moi et ma limonade. Habituellement il n’est pas très long que j’attire la fille dans mon lit. Étrangement, je ne sais pas si elle est attirée par moi. J’ai l’impression qu’elle est simplement gentille, sans rien attendre en retour, je me trompe ? Parce que je n’étais pas certain que des gens comme cela existe.

Je crois que j’aurais préféré qu’on me traite de champignon.

À mon tour, je lui donne une petite tape sur l’épaule. Sans force évidemment.

« Vous ne voulez pas être un champignon. Si c’est une mauvaise critique, ma carrière est fichue. Ça va rester, c’est un très bon critique, on va m’appeler Charlie le champignon et plus personne ne voudra m’engager. Vous comprenez ? » je marque une pause, mon regard change soudainement alors que j’arrête le massage d’épaule. « Vous, vous venez avec moi ! » Elle ne semblait pas très certaine. « Allez ! Je ne vous apporte pas chez moi, je vais vous faire une petite visite des coulisses. Il y a des caméras, alors aucun risque que j’utilise les couteaux pour autre chose que vous préparer ce plat. Vous allez me dire quelle sorte de champignon vous croyez que je suis … »

Ça n’avait aucun sens, tout le monde avait apprécié sa soirée dans mon restaurant. Je n’avais pas besoin qu’une amatrice me donne son avis. Mais ça allait me changer les idées, à elle et à moi. Et puis, j’aime les compliments après tout.

« Venez, ça va me faire plaisir. » dis-je avec un air de chien battu, complètement irrésistible.
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Alisya Jane Blackheart

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MessageSujet: Re: Un verre pour un alcoolique? Non merci LIBRE Un verre pour un alcoolique? Non merci LIBRE EmptyLun 22 Aoû - 16:26

Y'a un truc que mon père me dit sans arrêt et qui a le don de m'agacer. "Ali, t'es une brave". Raaaah ! Ca fait "bonne bête" non ? Bon, je sais ce qu'il veut dire, il veut dire que je suis une gentille fille, mais le terme gentil, tout comme l'expression employée, ça a quelque chose de péjoratif, vous ne trouvez pas ? Ca va, j'assume, je préfère encore qu'on dise que je suis gentille qu'on dise que je suis une garce ou quelque chose du genre. Oh ben en même temps, y'en a sûrement qui doivent le dire ! C'est vrai que je suis gentille, j'ai la banane tout le temps (quand je ne viens pas de vivre une journée aussi merdique que celui-ci, heureusement c'est rare), j'aime bien aller vers les autres et les aider quand je peux. Cet état de fait m'expose souvent aux profiteurs d'ailleurs, les gens ont tendance parfois à bien tirer sur la corde et à me prendre pour la neuneu du mois, et dans ce cas là, je peux vraiment me fâcher ! J'imagine donc que je dois avoir laissé un mauvais souvenir à certaines personnes. Mais bon, il faut quand même y aller fort pour que je m'énerve pour de bon.

Exemple flagrant de mon côté "brave fille", voilà que je me mets à masser les épaules de cet inconnu. Pas vraiment, je sais qu'il s'appelle Charlie et qu'il est chef cuisinier. Faut bien commencer par quelque chose non ? C'est quand même bien maigre pour ce permettre ce genre de familiarité. Bon sang, on dirait ma mère... Quoique je suis persuadée qu'elle aurait adoré me voir faire ça au gominé ! C'est que je n'ai pas pu m'en empêcher voyez-vous ? C'est vrai quoi... Il avait l'air vachement perturbé avec son histoire de champignons ! Remarquez c'était un peu logique, c'est perturbant de se faire traiter de champignon. Je ne crois pas avoir pu le rassurer vraiment sur ce qu'avait voulu dire par là le fameux critique. A défaut de ça, je lui a donc raconté ma journée. Rien de tel pour mettre ses soucis de côté ne serait-ce que quelques minutes que d'écouter ceux des autres !

Forcément, et parce que je ne peux pas m'en empêcher, j'essaie d'insérer là-dedans un brin d'humour. C'est que ça ne coûte pas plus cher et en général ça aide à sourire. Si tant est que la personne en face de vous est sensible à votre type d'humour, ce qui n'est pas forcément le cas. Enfin là il semblait ricaner un peu. Bon ben ça va je n'ai pas trop perdu mon temps ! Enfin je crois... en tout cas ça fait du bien de lâcher tout ce qu'on a sur le coeur ! Et puis franchement à entendre tout ça, je pouvais vraiment dire que ma journée avait été pourrie et que j'aurais préféré me faire traiter de champignon. D'ailleurs, Youpie ! Je gagne la journée la plus pourrie ! Bon, je gagne quoi ? Ah ben un massage on dirait bien. Un prêté pour un rendu, mais c'est sympa d'y avoir pensé. Alors je ne me fais pas prier pour m'asseoir à mon tour et profiter du traitement.

Traitement très, très, très agréable. Je ferme les yeux, aborde un petit sourire, et laisse les mains du quasi inconnu qui s'appelle Charlie et qui est chef cuisinier me détendre à mon tour. OK... On peut le louer les soirs de journées pourries ? J'en ai pas souvent, mais je dois dire que je commence presque à l'oublier là. Journée de merde, mais soirée sympa finalement ! J'ai eu une bonne idée de m'arrêter dans ce bar. Première fois que je viens d'ailleurs, adresse à retenir, on y rencontre des gens sympas. Je dodeline un peu la tête alors qu'il reprend la parole, et mon sourire s'agrandit.



Charlie le champignon... Si ça se trouve il a adoré et a décidé de faire tourner barge avant l'apothéose.


C'est vrai, j'en savais rien. Mais lui non plus après tout ! Remarquez c'est facile de dire que ça ne sert à rien de baliser avant de savoir, et sa critique, de ce que j'avais cru comprendre, il n'allait la lire que demain. Clair qu'à sa place je deviendrais dingue aussi. Mais bon, je ne vais pas aller lui dire ça, ça ne va pas l'aider ! C'est quand même fou comment certaines personnes peuvent tenir le destin d'autres entre leurs mains. Ce type n'avait qu'à pondre un mauvais article pour foutre en l'air une carrière.
Mes pensées sont interrompues lorsqu'il se remet à parler. Venir avec lui ? Je fronce les sourcils et le regarde un peu comme s'il avait perdu la raison.



Venir avec vous ? Où ça ?


Ouais, je trouve que c'est quand même une bonne question à poser non ? Parce que mine de rien, il reste encore ce quasi inconnu qui s'appelle Charlie et qui est chef cuisinier. Ah oui ! Et qui fait très bien les massages aussi, c'est important, un point en plus que je sais maintenant.
Visiblement il a simplement l'intention de m'emmener dans son restau et de me faire goûter sa cuisine. Enfin "simplement"... C'est quand même une soirée originale, vous l'avouerez !



Euh... Vous êtes sûr ?


Je sais, réponse originale, n'est-ce pas ? enfin j'avoue que j'étais quand même bien prise au dépourvu, je ne m'attendais pas, après la soirée chez mes parents, à finir dans un restau fermé avec un quasi inconnu qui... vous connaissez la suite. Et voilà qu'il me fait son petit air suppliant maintenant !


Les yeux chiwis... CA, c'est démodé !


Je lève les yeux au ciel et finit d'un trait mon mojito. Puis je me lève d'un air décidé. Allez, hop ! Soyons fou et allons voir de quoi ont l'air ces champignons !


Bon, et bien... Je vous suis ! C'est loin d'ici ?
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Charlie L. Gallagher

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MessageSujet: Re: Un verre pour un alcoolique? Non merci LIBRE Un verre pour un alcoolique? Non merci LIBRE EmptyMar 23 Aoû - 10:00

Tout allait rapidement mais également lentement avec cette nouvelle rencontre. Habituellement je l’aurais fait venir à mon appartement et nous aurions terminé dans mon lit. Sans plus d’histoires. Demain je serais aller bosser, et elle serait finalement partie au cours de la journée, comme à l’habitude. C’était le genre d’histoires que je vivais constamment. C’était la première fois que j’invitais une personne dans ma cuisine. Je la trouvais très attirante pourtant. J’avais envi de faire l’amour avec elle. Mais il était également rare de tomber sur une femme dans un bar qui avait une belle personnalité et beaucoup de choses à dire ! Une femme simple et compliquée. Une fille intéressante quoi. Chez moi, c’était très … comment dire, « viril » Alors vous allez comprendre que je suis le seul cuisinier de la famille. Mon frère ainé est dans l’armée, le plus jeune est mécanicien. Je ne les côtoie absolument jamais, nous ne sommes pas capable de nous sentir. J’ai de bons amis, cela me suffit. Généralement lorsque les parents de mes copines me rencontrent, c’est la fin de notre histoire d’amour. Disons que je préfère les histoires d’un soir. Il y a aussi que je suis en amour avec la cuisine. Je suis ambitieux, j’aime être le meilleur lorsqu’il est question de faire à manger. Alors oui, je compte énormément sur cette critique.

Elle semble également bien apprécier le traitement de mes mains, comme j’ai beaucoup aimé aussi, vraiment, c’est une agréable soirée.
Charlie le champignon... Si ça se trouve il a adoré et a décidé de faire tourner barge avant l'apothéose. je lui lance un petit regard amusé. Oui, il est clair qu’on a décidé de me rendre fou à la fin de cette journée de cuisine intense. Mais là j’ai quelqu’un qui me change complètement les idées. Ça fait du bien. Ce qu’elle ignorait à propos de moi c’était que cet homme avait déjà pondu un article horrible à mon sujet. Cette fois là, je le méritais, je n’étais même pas dans la cuisine de toute façon, je ne me souviens pas exactement de l’endroit où j’étais mais c’était un plan assez merdique. Elle ignore que j’ai fais de la prison pour possession de drogue, que je me droguais régulièrement et que je buvais comme un animal. D’où la nécessité de ne boire que de la limonade dans les bars.

J’avais décidé de nous divertir autrement. Pourquoi ne pas lui faire gouter le plat que j’avais préparé ce soir ? Ce lui qui me vaudrait peut-être le surnom de champignon pourri jusqu’à la fin de mes jours ou bien celui d’agréable truffe. Les yeux chiwis... CA, c'est démodé ! j’éclate de rire. « Ce n’est jamais démodé et puis vous voyez bien que ça fonctionne. dis-je alors qu’elle acceptait ma proposition. Elle me demanda si c’était loin d’ici et je lui répondis que ce n’était qu’à quelques pas. C’était le cas puisqu’en moins de deux nous étions rendu. J’entrais le code du système d’alarme et ce ne fut pas très long que nous nous étions introduis à l’intérieur. Moi j’avais l’occasion de voir le restaurant aussi calme à tous les jours, puis je le voyais s’activer, mais pour elle ce devait être un peu étrange non ? D’ailleurs je ne savais absolument pas ce qu’elle pouvait faire dans la vie. C’était une question importante à poser à mon invitée non ? J’attrapais une chaise confortable que j’apportais dans la cuisine près de mon plan de travail et je commençais à préparer les aliments dont j’avais besoin.

« Je ne sais même pas ce que vous faites dans la vie et … peut-être que nous pourrions nous tutoyer non ? Vous êtes dans ma cuisine, nous sommes rendus assez intimes je trouve. » dis-je avec un mince sourire amusé. Toute cette histoire me faisait oublier le critique, le fait que j’avais voulu boire également. Ce n’était pas le genre de chose que je faisais tous les jours et j’appréciais bien cette présence. Même que j’étais plutôt agréable avec elle non ? Elle n’avait pas essayé de me gifler, c’était une bonne façon de s’en rendre compte. Je me souvenais de ce qu’elle avait pu me raconter sur sa journée moche et je lançais : « Votre rendez-vous raté, il ne faut pas lui en vouloir, il était simplement … pas très doué, parce que moi j’ai regardé votre décolleté assez régulièrement et vous ne vous en êtes pas rendue compte. » dis-je en rigolant intérieurement. Je n’avais pas eu l’impression de l’avoir dit de façon déplacée. Mais tous les mecs regardent le dit décolleté. Il faut simplement être assez doué pour que la personne visée ne s’en rende pas compte. Pour lui faire oublier ce que je venais de dire, je trempais ma cuillère en bois dans la sauce que j’étais en train de préparer et je la tendis devant elle pour lui faire gouter.

Faisons un petit aparté. Ma cuisine est délicieuse. Il est clair que si elle venait à ne pas apprécier, cela me vexerait. Que je saurais si elle faisait semblant alors dans tous les cas, elle ferait mieux d’aimer. Ma cuisine c’est certainement ma plus grande qualité mais également mon plus grand défaut. Je suis conscient d’être un chef très doué, mais j’aime l’entendre de la bouche des autres… Imbu de moi-même ? Un peu. Mais il faut également dire que c’est la seule chose dans ma vie dont je suis réellement assuré. Alors lorsque ma seule qualité est remise en question, c’est comme si toute ma vie s’écroulait. Je devrais certainement être plus fort que ça, mais je n’y arrive pas. Après tout j’ai déjà rendue une végétarienne accro à la viande. C’est un assez bon exploit en soi. Je fais de bons plats, c’est un fait.

« Alors ? Tu en dis quoi ? » demandais-je, attendant son verdict.
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MessageSujet: Re: Un verre pour un alcoolique? Non merci LIBRE Un verre pour un alcoolique? Non merci LIBRE EmptyMar 23 Aoû - 15:22

Bon ben dans le genre on va dire que je la joue original niveau rencontre ! Remarquez ce n'est pas la première fois que ça m'arrive, mais en général, l'originalité tient du fait que je suis du genre maladroite et assez douée pour provoquer des catastrophes plus ou moins graves. Là, rien de tout ça, mais j'ai quand même osé offrir un verre à un homme et ça, c'est quand même une première. souvent c'est le contraire qui se produit, et là, c'est un peu comme la loterie. Est-ce que je vais tomber sur un bon numéro ? Parfois oui, parfois non, mais le problème avec les boulets, c'est qu'on ne les repère pas forcément les premières minutes. c'est sournois un boulet, et plus ils sont gros, plus ils mettent du temps à se découvrir ! C'est paradoxal, mais c'est comme ça. Alors autant accepter un verre d'un inconnu pouvait se révéler une bonne idée pour finir la soirée en beauté, autant ça pouvait carrément être la pire idée de l'année. Mais le contraire était vrai aussi. J'ai un peu agi sans réfléchir à vrai dire. A le voir avec son petit air malheureux, j'ai joué la solidarité. Ca aurait pu mal se passer, et j'aurais pu regretter cet élan de générosité. Mais non, pas du tout, et la meilleure preuve, c'est que me voilà à accepter de prolonger la soirée dans son restaurant ! On ne pouvait pas dire que je le faisais par gourmandise, maman cuisine très bien, et si je ne suis pas restée jusqu'au dessert, j'ai eu bien le temps de manger la délicieuse lasagne qu'elle avait préparée.
Alors pourquoi je le suivais ? Bah il était sympa... Et puis il avait fait ses yeux chiwis aussi. Oui bon d'accord, il était sympa, et après une journée pareille, ça fait juste du bien de passer du temps avec des gens sympas. Mignon ? J'avoue, il est plutôt pas mal, mais ce n'était pas ma motivation première, disons, vu que nous sommes en plein trip cuisine, que c'est la cerise sur le gâteau. Oh ça va, on peut apprécier non ?

Bref, nous voilà donc partis jusqu'à son restau. A pieds, vu que ce n'est pas loin, et effectivement on n'a pas vraiment le temps de commencer à discuter que déjà il s'arrête. Je regarde l'enseigne. Non, je ne suis jamais venue manger ici. Il faut dire qu'en général, je fréquente plus les établissements situés dans le quartier sud, c'est là que j'habite. L'endroit est charmant, ça semble bien tenu. Ne levez pas les yeux au ciel en disant "évidemment ! C'est un restau !" parce que des bouibouis qui se donnaient des grands airs de 4 étoiles, j'en ai déjà croisé ! Je me souviens de cette cantine près de chez mes parents... Ah pour être ostentatoire, c'était ostentatoire ! A lire leur pub dans les magasines, c'était "LE" lieu chic et branché de la ville. Il ne fallait d'ailleurs pas compter moins de 200 $ pour un couvert, sans les boissons, et ça, c'était le minimum ! Quand j'y ai mis les pieds, accompagnée d'un bellâtre prétentieux qui faisait tout pour m'impressionner, j'avais presque peur de faire tache dans un endroit pareil. Mais la tache, ce n'était pas moi. Y'en avait partout ! Sur le sol, sur les couverts, dans le coin des murs... Les nappes étaient élimées et certaines assiettes ébréchées. Ca n'a pas tenu deux ans, forcément.
Me voilà donc installée sur une chaise en cuisine. Ca fait presque bizarre, je n'avais jamais été dans un restaurant dans ces conditions ! Ca avait du bon de connaître le chef, j'allais pouvoir le voir à l'oeuvre !



Je suis institutrice ! Pour les tous petits, les maternelles. J'ai toujours eu un don avec les gosses...


Ah ça... C'est le cas de le dire ! Je crois que ça a toujours été en moi d'ailleurs, raison pour laquelle maman râle des bulles parce qu'elle n'est pas encore grand-mère ! Ce que j'y peux moi si je n'ai pas encore trouvé le bon ! Je ne vais quand même pas me mettre à faire des gosses avec n'importe qui ! elle est marrante elle j'vous jure... Tout ça parce qu'elle a eu la chance de rencontrer papa quand elle avait dix sept ans... Je n'ai pas l'intention de faire des enfants pour en faire, ce n'est pas mon genre de faire un bébé toute seule, et ce n'est certainement pas avec un de ces ringards qu'elle peut me présenter que ça va pouvoir se faire.


On est intimes ?


Je fais mine de réfléchir.


Un homme qui cuisine pour moi, je crois que je peux le tutoyer c'est vrai...


on ne peut pas dire que ça m'arrive souvent. Remarquez depuis quelques temps, ils n'ont pas vraiment l'occasion de le faire, aussitôt livrés, aussitôt expédiés ! Je ne vis pas ce genre de relations. En tout cas je ne les vis plus. C'est pas plus mal, ça évite bien des déconvenues, parce que quand on se laisse aller et qu'on se prend un truc dans le coin de la tronche, on ne s'en remet pas si facilement que ça. C'est que je suis une fille entière, et sans doute bien trop sensible. Ouais, c'est ça mon problème, je suis trop sensible, on n'a pas idée. Et puis quand je m'investit dans quelque chose, je ne le fais jamais à moitié, j'y crois, je ne mets jamais de demi mesure. Alors forcément à prendre les choses à coeur comme ça, quand je me cassais la figure c'était en beauté ! Dites... Ca existe encore les mecs biens et fidèles ? Non parce que... Je me le demande sérieusement. Remarquez, là, je ne me le demande plus, terminé de m'en faire, terminé de m'attacher !
Hein ? Quoi ? Mon rendez-vous raté ? Ooooh ! Je croise les mains devant mon décolleté, non sans lui avoir avant lancé une serviette que j'ai attrapé sur la petite table à côté de moi.



T'as pas honte ?


Je sais, personne n'y croit à mon petit air choqué, mais c'est pour le principe.
Imperturbable, le chef continue sa recette. Il ne faut pas longtemps pour qu'il vienne vers moi avec sa cuillère en bois et m'invite à goûter sa sauce. A l'aspect, c'est onctueux à souhait. A l'odeur, c'est très appétissant... Et au goût ? Je ferme les yeux, fronce un peu les sourcils dans un attitude de concentration extrême alors que Charlie me demande ce que j'en pense. Je penche ma tête à droite, gauche, comme si je cherchais à me faire une opinion, puis j'ouvre enfin les yeux avec un petit air grave.



Et bien de ce que je viens de goûter... Je crois que tu es une bonne grosse truffe !



Après, je ne sais pas bien comment j'ai fait mon compte... Limite il me faudrait repasser le film au ralenti, mais j'ai comme qui dirait cogné dans la cuillère en bois, et un peu de sauce est venue tomber à cheval sur ma peau et le bord du décolleté de ma robe. Bon... Une truffe et une quiche, ça devrait bien s'entendre non ? Je suis presque blasée et je lève les yeux au ciel avant de me lever.


Fallait bien que je fasse u truc du genre tiens !


Avec un soupire, je me lève et vais vers l'évier pour mouiller un linge et m'occuper de ma tache. Ca va, y'a pas péril en la demeure, pas grand chose à enlever. Je lève les yeux vers Charlie et lui fait un petit sourire.


T'es un passionné toi hein ? Ca se sent, ça se voit.
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